Tencent et la famille Guillemot envisageraient de privatiser Ubisoft

Alex Vandecker
Alex Vandecker Tags:
5 Min de lecture
Notez cet article !
L’industrie du jeu vidéo est confrontée à des dynamiques complexes et en constante évolution, mettant souvent les géants du secteur sous pression. Un exemple parfait est Ubisoft, la célèbre entreprise française de développement, de publication et de distribution de jeux vidéo, bien connue pour des franchises à succès telles que « Assassin’s Creed » ou « Far Cry ». Récemment, l’entreprise a fait face à des défis significatifs, illustrés par une chute drastique de plus de moitié de sa valeur marchande cette année.

Tencent, le conglomérat chinois, et la famille Guillemot, fondateurs d’Ubisoft, envisagent de s’associer pour privatiser l’entreprise en réponse à ces difficultés financières.

Selon des sources de Bloomberg, Tencent, qui détient déjà environ 10% d’Ubisoft, et la société Guillemot Brothers Ltd conversent avec des conseillers pour explorer les manières de stabiliser Ubisoft.

Une des options à l’étude serait cette privatisation d’Ubisoft, bien que les discussions en soient à un stade préliminaire et qu’il n’y ait aucune certitude quant à leur concrétisation.

Cependant, Tencent et la famille Guillemot envisagent également d’autres alternatives, d’après Bloomberg.

Le mois dernier, le cours de l’action d’Ubisoft a chuté à son niveau le plus bas depuis près de onze ans. Cette baisse récente fait suite à l’annonce par Ubisoft du report du jeu « Assassin’s Creed Shadows », et à la performance de lancement décevante de « Star Wars Outlaws ».

Auparavant en septembre, un investisseur minoritaire a appelé la direction d’Ubisoft à privatiser la société ou à permettre sa vente à un investisseur stratégique.

Le fonds spéculatif AJ Investments a publié une lettre ouverte appelant à des changements stratégiques et structurels chez Ubisoft.

Sur le même sujet :  Le PDG d'Ubisoft défend le prix de 70$ de Skull and Bones malgré son orientation service en ligne, le qualifiant de "quadruple-A".

Il a exhorté le conseil d’administration à envisager la privatisation de l’entreprise, à « mettre en œuvre un programme complet de réduction des coûts et à optimiser les niveaux de personnel pour être plus comparables aux leaders de l’industrie », à accroître son focus sur les propriétés intellectuelles principales, et à envisager de remplacer l’actuel PDG Yves Guillemot.

AJ Investments, basé en Slovaquie, détient moins de 1% dans Ubisoft.

### Contexte Approfondi et Enjeux Ubisoft a joué un rôle de premier plan dans l’industrie mondiale du jeu vidéo, créant des expériences immersives qui ont captivé des millions de joueurs à travers le monde. Fondée en 1986 par la famille Guillemot, l’entreprise s’est très vite imposée comme un leader non seulement en France mais à l’échelle internationale, grâce à des titres qui ont profondément marqué le paysage vidéoludique. Cependant, l’industrie du jeu vidéo est extrêmement volatile et soumise à des cycles de succès rapide suivis parfois de périodes de récession. Ubisoft n’est pas à l’abri de ces fluctuations, et la situation actuelle en est une preuve. Sa chute en bourse peut être perçu comme un symptôme d’un environnement hyper-compétitif et d’une pression constante pour innover et captiver un public global diversifié. La stratégie de privatisation discutée pourrait offrir plusieurs avantages. Premièrement, cela pourrait permettre à Ubisoft de faire des ajustements stratégiques loin de la pression constante des marchés boursiers et des attentes de rendement à court terme. Deuxièmement, collaborer avec Tencent peut ouvrir des opportunités sur le marché chinois, où les régulations gouvernementales et les barrières culturelles peuvent souvent être un obstacle majeur pour les entreprises étrangères.
Sur le même sujet :  « Si Nintendo nous appelle, nous répondrons » : Le créateur des Mario Rabbids évoque son nouveau studio post-Ubisoft.
Toutefois, de telles stratégies ne sont pas dépourvues de risques. La collaboration avec Tencent, particulièrement en ce qui concerne la détention de parts majoritaires, pourrait soulever des questions sur l’autonomie créative et l’intégrité de l’identité de l’entreprise, des aspects qui sont fondamentaux pour une société comme Ubisoft. De plus, la privatisation et les changements de propriété pourraient potentiellement aliéner les parties prenantes et les fans attachés aux valeurs et à l’histoire de l’entreprise. En résumé, la situation actuelle d’Ubisoft reflète les défis et les complexités de l’industrie du jeu vidéo. Alors que l’entreprise envisage des mesures potentiellement transformatrices, l’ensemble de l’industrie devra observer de près comment ces efforts pour stabiliser et revitaliser une entreprise qui a été pionnière dans son domaine se dérouleront.

RSLNmag, site d'amateurs passionnés, a besoin de VOUS ! Ajoutez nous à vos favoris sur Google News (icône ☆) pour nous faire connaître, merci d'avance !


--> Google News

Partagez cet article