Un Retour Attendu : Simon le Sorcier Origins
« Qui a pensé qu’une préquelle serait une bonne idée ? » Cette question est posée environ 25 minutes après le début de Simon le Sorcier Origins, et c’est Simon lui-même, le personnage principal, qui la formule lorsque le logo du jeu apparaît à la fin du prologue.
Bien qu’il s’agisse clairement d’une blague sans attente de réponse, en la posant, le jeu répond en réalité à une question différente, celle qui inquiète probablement les fans de Simon le Sorcier : un nouveau jeu peut-il conserver l’humour qui a fait la renommée de la série ?
Étant donné qu’il n’y a pas eu de nouveau jeu depuis 15 ans – et qu’on peut dire qu’il n’y a pas eu de bon titre en deux fois plus longtemps – il est sans doute nécessaire de faire un petit rappel historique pour la plupart des lecteurs. Créé par le studio britannique Adventure Soft, Simon le Sorcier a vu le jour sur Amiga et PC en 1993 et a été considéré comme l’un des meilleurs jeux d’aventure point-and-click de l’époque, ceux qui n’ouvraient pas avec un logo LucasArts.
Le tout aussi réjouissant Simon le Sorcier 2 : Le Lion, le Magicien et l’Armoire magique est arrivé en 1995. Cependant, par la suite, la série a connu un déclin, avec une transition malheureuse vers la 3D suivie de deux suites développées en Allemagne, la dernière ayant été publiée en 2010.
Le Renouveau de Simon le Sorcier
Aujourd’hui, enfin, Simon le Sorcier est de retour. Bien que le développement ait été pris en charge par le studio italien Smallthing Studios, Adventure Soft a collaboré étroitement pour s’assurer que le jeu conserve l’esprit de l’original. Et oui, cela signifie beaucoup de blagues !
Le retour de Chris Barrie, célèbre pour son rôle de Rimmer dans Red Dwarf, est également une belle surprise. Il avait prêté sa voix à Simon dans la version CD-ROM du jeu original. Le revoir après plus de trois décennies est un véritable coup de maître, et c’est un plaisir d’entendre à nouveau sa voix.
Une légère différence se fait sentir dans son timbre, car le jeu raconte l’histoire du Simon adolescent, alors qu’il découvre pour la première fois le monde alternatif situé dans un portail de sa nouvelle maison, et explique comment il devient un sorcier avant même le début des événements du premier jeu.
Impressions sur le Jeu
J’ai eu l’occasion d’essayer les trois premiers chapitres du jeu, et pour l’instant, tout semble prometteur. Ayant joué aux deux premiers jeux à l’époque, j’avais l’avantage de connaître certains personnages, mais étant donné qu’il s’agit d’une préquelle, aucune connaissance préalable n’est réellement nécessaire.
En effet, le jeu joue sur cette dynamique lorsque Simon rencontre pour la première fois le sorcier Calypso, lui demandant : « C’est moi, Simon ! Tu ne te souviens pas de moi ? » À cela, Calypso murmure : « Regarde, c’est une préquelle. Nous ne nous sommes pas encore rencontrés. » Un Simon honteux s’excuse alors, jetant un coup d’œil vers le joueur pour voir s’il a remarqué sa bourde.
Des Énigmes Classiques
Sur le plan du gameplay, il s’agit d’un jeu point-and-click classique, ce que les fans de la série espéraient sans aucun doute. Cependant, il a été simplifié – alors que le jeu original proposait 12 commandes différentes, telles que « Marcher vers », « Regarder », « Ouvrir », « Fermer », « Bouger », « Consommer », « Ramasser », « Porter », « Enlever », etc., ici, on opte pour une approche plus contextuelle.
Lorsque vous survolez un objet, le curseur changera pour afficher soit une loupe (Regarder), une main (Ramasser / Utiliser) ou une bulle de conversation (Parler). En plus de la possibilité de combiner des objets, c’est tout ce qu’il y a cette fois-ci, ce qui rend l’expérience moins compliquée. Cela permet également de proposer un support manette – d’où la sortie sur consoles en plus de PC – bien que j’aie testé la démo avec une souris, car après tout, c’est un classique !
La directrice du jeu, Missy Calamai, m’a confié le mois dernier que le jeu ne cherchait pas à tenir la main des joueurs, et c’est effectivement le cas ici. C’est toujours une aventure point-and-click à l’ancienne, donc vous ne trouverez pas d’assistance pour ceux qui sont bloqués sur des énigmes spécifiques.
Calamai m’a assuré que les énigmes du jeu sont logiques, et celles que j’ai testées – y compris retirer la corde d’un jouet, l’attacher à un aimant de frigo, et la faire descendre dans un siphon pour récupérer une clé à l’intérieur – semblaient confirmer cela. Bien sûr, il reste à voir si cette logique demeure tout au long de l’aventure ou s’il y a d’autres énigmes frustrantes qui attendent les joueurs, comme ce fameux casse-tête du bouc de Broken Sword qui a laissé de nombreux joueurs sur le carreau.
Un Humour Resté Britannique
Une de mes principales préoccupations avant de jouer à Simon le Sorcier Origins était de savoir si l’humour très britannique du jeu original serait préservé, surtout étant donné qu’il a été pris en charge par un studio italien cette fois-ci. Pour le moment, je suis rassuré par ce que j’ai pu voir.
Il y a beaucoup d’humour sarcastique et absurde dans les premiers chapitres, de la mère de Simon qui crie des menaces liées aux tutoriels hors champ (« Simon, n’ose même pas envisager de combiner les objets de ton inventaire ») aux enseignes comiques dans le premier village que l’on visite (« Offre spéciale : L’Anneau original, authentique et unique. Jusqu’à épuisement des stocks »).
Comme souvent avec des jeux qui jonglent avec l’humour, tous les traits d’esprit ne font pas mouche, mais ce que j’ai vu jusqu’à présent est suffisant pour me rassurer qu’il y a de bons moments à passer avec celui-ci, s’il continue sur ce rythme.
Nous le découvrirons dans environ un mois – Simon le Sorcier Origins sera lancé le 28 octobre sur PS5, Xbox Series X/S, Switch, PS4, Xbox One et PC. Notre critique complète plus près de la date nous révélera si le jeu a su me garder sous son charme tout au long de l’aventure.
