Cette situation chez Tequila Works n’est pas unique dans le secteur. Selon Farhan Noor, développeur de jeux vidéo qui tient à jour le site videogameslayoffs.com, environ 13 000 employés de l’industrie du jeu ont été licenciés cette année, ce qui représente une augmentation par rapport aux 10 500 licenciements totaux en 2023.
L’impact de ces fluctuations se ressent non seulement sur les employés directement concernés, mais aussi sur l’écosystème plus large du développement de jeux vidéo. Les licenciements peuvent affecter la capacité des studios à innover et à lancer de nouvelles propriétés intellectuelles, tout en mettant la pression sur les équipes restantes pour qu’elles livrent des projets dans des délais souvent serrés.
En France, l’industrie du jeu vidéo est également soumise à ces mêmes pressions économiques et structurelles. Toutefois, les spécificités du marché Français, y compris des subventions gouvernementales et des initiatives telles que le CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée), peuvent offrir un certain soutien aux développeurs locaux. Cette structure de soutien contribue parfois à atténuer les effets des périodes difficiles que peuvent traverser les studios.
Pendant ce temps, Tequila Works espère se concentrer sur son projet en cours et survenir à la rentabilité. L’impact de ces changements se fera sentir dans les mois, voire les années à venir, alors que le studio ajustera sa stratégie de développement pour s’adapter à un paysage en mutation constante.
Dans le contexte globalisé du développement de jeux vidéo, les décisions prises par des studios comme Tequila Works peuvent avoir des répercussions à l’échelle mondiale, influençant des partenariats, des projets et des carrières sur plusieurs continents. La transformation numérique et la concurrence accrue imposent aux studios de rester innovants tout en gérant prudemment leurs ressources, pour naviguer à travers les défis du marché tout en cherchant à satisfaire les attentes des joueurs passionnés du monde entier.
Le studio de développement espagnol Tequila Works a récemment annoncé une série de licenciements, qu’il décrit comme étant de « petite » ampleur. Cette décision est intervenue à la suite de l’annulation d’un projet qui n’avait pas encore été dévoilé au public, et qui était en cours de développement dans ses locaux à Madrid.
« Nous devons, avec beaucoup de regret, vous informer de la décision d’annuler un jeu qui n’avait pas encore été annoncé », a déclaré Tequila Works dans un post sur LinkedIn. « Cette décision difficile signifie que nous allons restructurer le studio pour nous concentrer sur le développement d’un seul jeu. Ces changements auront un impact sur un petit nombre de postes au sein du studio. »
« C’est une période incroyablement difficile, et notre priorité est de fournir soutien et orientations à ceux qui sont affectés », a ajouté le studio.
Fondé en 2009, Tequila Works a fait ses débuts avec le jeu Deadlight en 2012. Parmi ses sorties les plus notables figurent Rime en 2017, The Sexy Brutale la même année, Gylt en 2019, et plus récemment, Song of Nunu: A League of Legends Story, paru l’année dernière sous l’égide du désormais disparu label Riot Forge. Tencent, le géant chinois du divertissement et des technologies, est devenu l’actionnaire majoritaire de l’entreprise en 2022, une étape que Tequila Works avait alors annoncée comme un moyen de « financer la croissance du studio pour le développement de propriétés intellectuelles originales ».
L’industrie du jeu vidéo connaît fréquemment des périodes d’incertitude économique, souvent exacerbée par les cycles de développement des jeux, qui peuvent être longs et coûteux. En conséquence, l’annulation d’un projet peut souvent entraîner des licenciements, car les studios doivent ajuster leurs ressources à leurs projets actifs.