Action légale contre Build a Rocket Boy
Des travailleurs syndiqués intentent une action en justice contre le studio Build a Rocket Boy, suite à ce qu’ils qualifient de “gestion désastreuse des licenciements”.
Contexte des licenciements
En juin, des préoccupations sont apparues concernant le studio basé à Édimbourg, qui avait commencé à licencier de nombreux employés après le lancement chaotique de MindsEye, survenu le 10 juin.
Accusations portées par le syndicat
La branche des travailleurs du jeu de l’Union des travailleurs indépendants de Grande-Bretagne dénonce une “échec à effectuer une consultation équitable avant les licenciements, ainsi que plusieurs cas de licenciement abusif”. Cette annonce s’accompagne d’une lettre ouverte, représentant des anciens et actuels employés du studio, accusant la direction de “mépris et de mauvais traitements envers le personnel depuis longtemps”.
Estimation des licenciements et responsabilités
Dans la lettre ouverte, il est estimé qu’entre 250 et 300 travailleurs au Royaume-Uni ont été licenciés, et les employés avancent : “Ces licenciements sont survenus parce que vous avez constamment refusé d’écouter l’expérience de votre personnel, ce qui a mené à l’un des pires lancements de jeux vidéo de la décennie.”
Problèmes soulevés par les employés
Les accusations portées contre le studio incluent :
- Manque de transparence et de communication : “L’information a été rare et vague, avec des changements radicaux effectués sans input des personnes concernées.”
- Surcharge de travail : Les employés ont rapporté des heures supplémentaires allant jusqu’à “des niveaux insupportables”, comprenant huit heures par semaine obligatoires dans les quatre mois précédant la sortie de MindsEye. Bien que du temps de récupération ait été accordé à raison de 7 heures pour chaque 8 heures travaillées, beaucoup n’ont pas pu en bénéficier en raison des demandes continues de “travail urgent” même après le lancement.
- Mauvaise gestion des licenciements : Des employés ont reçu de fausses informations, des notifications de licenciement avec de mauvaises durées de préavis, et ont été assignés aux mauvaises équipes, ce qui a conduit à une évaluation inexacte de leur performance. Ces erreurs ont potentiellement entraîné le licenciement injustifié de plusieurs d’entre eux.
Demandes des employés
La lettre exige que les co-CEO de Build a Rocket Boy, Leslie Benzies et Mark Gerhard, “prennent du recul et laissent les compétences restantes de l’entreprise façonner l’avenir”. Ils formulent quatre demandes :
- “Une excuse publique pour ce mauvais traitement des employés et une compensation adéquate pour ceux qui ont été licenciés.”
- “L’option pour les employés restant sous préavis de licenciement de travailler leur période de préavis ou de prendre un paiement en lieu de préavis.”
- “Un effort concerté, significatif et documenté pour améliorer les conditions et les processus au sein de l’entreprise, y compris la reconnaissance de l’IWGB comme syndicat.”
- “Un engagement à faire appel à des partenaires externes officiels pour gérer les futurs licenciements et prévenir les traitements injustes.”
Conséquences du lancement de MindsEye
Le lancement de MindsEye a été suivi par une avalanche de vidéos sur les réseaux sociaux montrant des problèmes techniques et des bugs. La situation a dégénéré, au point que PlayStation a commencé à rembourser de nombreux joueurs, une situation rare qui fait écho aux problèmes rencontrés lors du lancement de Cyberpunk 2077 avant son retrait du marché.
Évaluation critique du jeu
Le score Metacritic du jeu se situe actuellement à 38 pour la version PC et à 28 pour la version PS5, le plaçant comme le jeu le moins bien noté sur la plateforme cette année, et bien en dessous de tous les jeux notés l’année précédente.