L’annonce de ces licenciements a commencé à faire surface sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn, où plusieurs employés de Surgent Studios ont indiqué que leur aventure avec le studio arrivait à son terme. Ces publications ont attiré l’attention des médias spécialisés dans le développement de jeux, comme Game Developer, qui a été parmi les premiers à relayer l’information.
« Tales of Kenzera: Zau » a été lancé plus tôt cette année et a été publié en tant que titre EA Original, ce qui lui a permis de bénéficier de visibilité et de ressources conséquentes. Malgré tout, sa sortie a été accueillie favorablement par la critique, avec un score Metacritic de 76. Une performance honorable, mais qui n’a pas épargné le studio des coupes budgétaires qui ont secoué le secteur.
Plusieurs employés ont exprimé leur désarroi sur les réseaux sociaux. Jordan Smee, ancien artiste technique chez Surgent Studios, a déclaré : « Eh bien, on dirait que je rejoins toutes les personnes affectées par les licenciements dans l’industrie cette année. »
Peter Brisbourne, designer de niveau, a lui aussi partagé son sentiment d’abandon : « Le chapitre intitulé ‘Pete travaille chez Surgent Studios’ se termine à la fin du mois », a-t-il écrit, ajoutant une image signifiant qu’il figurait parmi les employés licenciés.
Ces développements pourraient ajouter Surgent Studios à la longue liste des entreprises ayant dû réduire leurs effectifs face à un marché difficile et en constante évolution.
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L’acteur Abubakar Salim, connu pour ses rôles dans « House of the Dragon » et « Assassin’s Creed: Origins », dirige Surgent Studios. Son leadership, tant célébré pour ses compétences artistiques que pour sa vision dans le domaine du divertissement, n’a hélas pas offert une immunité contre les fluctuations économiques du secteur.
Face à cette situation, Video Games Chronicle (VGC) a contacté Surgent Studios pour obtenir un commentaire, s’engageant à mettre à jour l’histoire dès qu’une réponse serait reçue.
La revue de « Tales of Kenzera » par VGC avait qualifié le jeu de « Metroidvania poignant et exigeant ». « Tales of Kenzera : ZAU donne l’impression d’un studio qui s’étire pour la première fois, » avait écrit VGC. « Visuellement inventif et pourvu d’excellentes séquences de plateforme, le jeu est toutefois quelque peu miné par un combat moyen et une exploration décevante. »
Ces licenciements survenus chez Surgent Studios soulignent un problème plus vaste et systémique au sein de l’industrie du jeu vidéo : la volatilité de l’emploi et la pression constante sur les développeurs pour innover, tout en gérant des coûts de production en hausse et des attentes de performances financières. Des entreprises autrefois jugées intouchables se retrouvent désormais dans la tourmente, poussées à revoir leur stratégie et souvent à réduire leur main-d’œuvre pour survivre. En France, cette situation résonne particulièrement, car le secteur du jeu vidéo est non seulement un domaine de compétences et d’exportation culturelle, mais également une composante de l’identité technologique et artistique du pays. Les studios français, grands et petits, sont régulièrement confrontés à ces mêmes défis, oscillant entre la création artistique et la nécessité de performances économiques. Cette affaire chez Surgent Studios est donc un rappel fort que, malgré le succès critique et l’accueil du public, le succès financier n’est jamais garanti. Dans un marché global de plus en plus saturé et compétitif, même les studios les plus innovants peuvent se retrouver en difficulté. En définitive, les licenciements chez Surgent Studios sont représentatifs des défis auxquels est confrontée l’industrie du jeu vidéo : un secteur où l’innovation est rapide, mais les risques sont grands. Pour les professionnels français du jeu vidéo, cette nouvelle est un autre rappel de la nécessité de se préparer à des fluctuations inévitables et parfois brutales, tout en continuant à pousser les limites de la créativité et de l’innovation technique.