Bloober Team affirme avoir fini de produire des jeux médiocres

Alex Vandecker
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Le domaine du développement de jeux vidéo est un terrain en constante évolution, où les enjeux s’avèrent grands non seulement en termes de créativité mais aussi en termes de réputation. Parmi les studios ayant connu des hauts et des bas notables, Bloober Team, une entreprise polonaise, s’est forgé une réputation contrastée avec certains de ses jeux antérieurs. Cependant, le studio semble prendre un virage décisif en amorçant une nouvelle ère de qualité selon leurs dernières déclarations.

Récemment, dans une interview accordée à GameSpot suite à l’annonce de leur nouveau titre d’horreur, Cronos : The New Dawn, l’équipe derrière le récent remake de Silent Hill 2 a exprimé son souhait de dépoussiérer son image. Le co-directeur Jacek Zieba a partagé sa vision pour l’avenir du studio : « Nous voulons trouver notre niche, et nous pensons l’avoir trouvée. Maintenant, il s’agit simplement d’évoluer avec elle ».

Zieba éclaire cette démarche, qui bien que complexe, semble se faire de manière presque organique pour le studio : « Comme avec Layers of Fear sorti en 2016, les gens au studio se sont dit, ‘D’accord, nous avons fait des jeux médiocres avant, mais nous pouvons évoluer’ ».

Le co-directeur Wojciech Piejko a renforcé cette idée en mettant en valeur la passion de son équipe pour le genre horrifique : « Nous avons réuni une équipe qui adore l’horreur. Je pense donc qu’il ne nous serait pas facile de nous orienter vers d’autres genres, et franchement, nous ne le souhaitons pas ».

Le dernier projet significatif de Bloober Team, le remake de Silent Hill 2, a été lancé plus tôt ce mois-ci et a été largement salué par la critique, affichant une note impressionnante de 87 sur Metacritic. Cette réalisation a non seulement dissipé les doutes mais a aussi établi le jeu comme une reprise fidèle et habile d’un classique de l’horreur de survie.
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La critique de Silent Hill 2 par VGC affirme que le jeu « prouve que les sceptiques avaient tort », le qualifiant de « reprise fidèle d’un classique de l’horreur de survie ». Ils ajoutent : « Silent Hill 2 est une réinterprétation habilement réalisée de l’un des jeux les plus appréciés du milieu. Il reste fidèle à l’original (parfois même trop) mais insuffle suffisamment de vie nouvelle pour garantir que les fans de longue date apprécieront le respect montré, tandis que les nouveaux venus ne le trouveront pas désuet ».

Cette transformation de Bloober Team n’est pas un phénomène isolé dans l’industrie du jeu vidéo. De nombreux studios passent par des phases de remises en question et d’évolutions, souvent marquées par des projets qui servent de pivot ou de catalyseur pour un changement. Le parcours de Bloober Team est à cet égard instructif : il montre comment un studio reconnu pour ses franchises d’horreur peut, à travers les critiques et les apprentissages, affiner ses techniques et améliorer substantiellement ses produits. L’histoire de Bloober Team est également révélatrice des défis auxquels sont confrontés de nombreux créateurs dans l’industrie du jeu vidéo – un milieu extrêmement compétitif où la qualité d’un titre peut faire ou défaire la réputation d’un studio. En choisissant de se concentrer sur ce qu’ils font le mieux, et en cherchant à améliorer continuellement leurs offres, Bloober Team se positionne, espère-t-ils, pour un avenir où le label de qualité l’emporterait sur les souvenirs de leurs erreurs passées. Dans le contexte plus large de la culture vidéoludique, cette évolution de Bloober Team soulève des questions intéressantes sur la prise de risque créative, et sur comment un studio peut rester fidèle à une vision artistique tout en répondant aux attentes d’un public de plus en plus exigeant et diversifié. Finalement, ce que les cas comme celui de Bloober Team nous enseignent, c’est que le chemin vers la reconnaissance et le succès n’est jamais linéaire, mais qu’il est toujours possible de rebondir vers de nouveaux sommets grâce à une réévaluation continue et un engagement envers l’amélioration.

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