Sakaguchi ne veut pas revisiter Final Fantasy, Lost Odyssey ni Blue Dragon

Alex Vandecker
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Hironobu Sakaguchi, le créateur de Final Fantasy, a indiqué qu’il n’était pas intéressé par l’idée de travailler de nouveau sur la célèbre série de Square Enix, ni de porter sur les nouvelles plateformes les jeux classiques de son studio Mistwalker.

Véritable vétéran de Square Enix, Sakaguchi a quitté la société il y a plus de 20 ans après y avoir travaillé pendant deux décennies. Il s’est récemment associé à nouveau avec l’éditeur japonais pour adapter l’RPG mobile Fantasian sur consoles cette année.

Dans une interview accordée à Bloomberg, Sakaguchi a affirmé qu’il n’était pas intéressé par l’idée de retravailler sur Final Fantasy, en partie parce qu’il s’est « transformé de créateur en consommateur ».

« Aujourd’hui, je vis presque dans Final Fantasy XIV », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Si je devais reprendre la marque Final Fantasy, je ne sais pas si je pourrais continuer à apprécier Final Fantasy XIV de la même manière. »

Renouvelant des commentaires qu’il avait formulés lors d’une interview avec VGC en 2021, Sakaguchi a également indiqué qu’il n’avait aucune envie de remastériser d’anciens jeux Mistwalker comme Lost Odyssey et Blue Dragon.

Toutefois, il a exprimé le souhait de relancer le jeu de stratégie mobile Terra Battle, sorti en 2014, mais qui n’est plus jouable aujourd’hui.

Alors que Sakaguchi, aujourd’hui âgé de 61 ans, pensait peut-être prendre sa retraite après avoir développé Fantasian, il a révélé à Bloomberg travailler sur « quelque chose de nouveau » avec Mistwalker, qui a récemment déposé la marque ‘Fantasian Dark Edge’.

Un contexte enrichi pour un public français

Pour contextualiser, Hironobu Sakaguchi est une figure emblématique dans l’univers du jeu vidéo, particulièrement reconnu pour avoir donné naissance à la série Final Fantasy, une franchise qui a profondément marqué l’industrie du jeu vidéo et a conquis une fanbase mondiale. Débuté en 1987, le premier Final Fantasy était presque un dernier effort (« final ») pour sauver sa compagnie de l’époque face à des difficultés économiques. Le succès fut tel que la série s’est étendue en une multitude de suites et de produits dérivés allant de films à des produits de marchandising. En France, comme ailleurs, Final Fantasy a profondément influencé une génération de joueurs avec des titres phares comme Final Fantasy VII, qui reste l’un des jeux les plus populaires et les plus influents jamais créés.

Quand Sakaguchi parle de son passage de créateur à consommateur, cela révèle une réalité que beaucoup de créateurs de longue date dans le domaine des jeux vidéos rencontrent : une fois leur œuvre largement établie, ils peuvent se retrouver à vouloir en profiter en tant que fans plutôt qu’en tant que moteurs créatifs continus. Cela souligne une dimension intéressante et assez peu commune dans les carrières créatives, particulièrement dans des industries aussi dynamiques et changeantes que celle du jeu vidéo.

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En ce qui concerne Terra Battle, ce n’est pas simplement un jeu de stratégie, mais c’était une tentative de Sakaguchi de capturer une nouvelle niche dans un marché mobile en rapide ébullition. Le fait qu’il souhaite le remettre au goût du jour montre un attachement à ses projets même au-delà de leur succès commercial initial.

Enfin, l’annonce d’un projet en cours sous le nom de ‘Fantasian Dark Edge’ intrigue et soulève des attentes quant à la direction que Mistwalker s’apprête à prendre, sous la houlette toujours créative de Sakaguchi. Les fans français et internationaux, curieux de voir si le célèbre créateur peut encore innover, seront certainement à l’écoute des nouvelles mises à jour concernant ce projet.

Conclusion

Le parcours de Hironobu Sakaguchi est un exemple fascinant de persévérance, d’innovation et de transition au sein de l’industrie du jeu vidéo. Son désir de continuer à inventer tout en reconnaissant ses nouvelles limites comme consommateur de sa propre création est une perspective que beaucoup dans le domaine pourraient envier. Tandis que le paysage médiatique continue d’évoluer, des créateurs comme Sakaguchi nous rappellent que la passion pour un monde fantastique, qu’il s’agisse de le créer ou simplement de l’habiter, est un puissant moteur de création culturelle.

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