Hideo Kojima : « Les entretiens d’embauche, un lieu où les mensonges se rencontrent »

Alex Vandecker
Alex Vandecker
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Les réflexions de Hideo Kojima sur le processus d’entretien d’embauche

Hideo Kojima a récemment partagé ses réflexions sur le processus d’entretien d’embauche, le qualifiant de « lieu où les mensonges se rencontrent ». Cette déclaration provocante ne fait que souligner la complexité et souvent l’absurdité des démarches de recrutement.

Une inspiration inattendue

Dans un essai publié pour le magazine de style de vie féminin japonais An An, Kojima a révélé qu’il avait récemment visionné le film de 2024 intitulé Rokunin no Usotsuki na Daigakusei (Six étudiants en tromperies). Ce film l’a poussé à réfléchir à ses propres expériences lors de sa recherche d’emploi. Il est intéressant de noter que Kojima a traversé des difficultés similaires à de nombreux jeunes diplômés d’aujourd’hui, ce qui rend son récit d’autant plus pertinent.

Un parcours complexe

En expliquant son parcours, Kojima a raconté que lorsqu’il a commencé à chercher un emploi en 1985, il aspirait à une carrière créative. Cependant, il était désavantagé par un accord tacite entre les entreprises et les universités, où les étudiants prometteurs étaient souvent « achetés » et employés rapidement après leur diplôme.

« En tant que diplômé des arts libéraux d’une université privée de deuxième zone, sans clubs sportifs, sans études à l’étranger, et sans relations, j’étais à un désavantage considérable dans ma recherche d’emploi », a-t-il déclaré (via traduction automatique). Une réalité partagée par de nombreux jeunes diplômés en France, où la renommée de l’école ou de l’université peut influencer lourdement l’accès aux meilleurs postes.

Le mensonge comme nécessité

Malgré son désir de poursuivre une carrière créative, Kojima s’est vite rendu compte qu’il ne pouvait pas se permettre de prendre une année sabbatique ou d’aller à l’école supérieure. « Je n’avais d’autre choix que de me mentir à moi-même et de commencer ma recherche d’emploi », a-t-il déclaré. Cela soulève une question importante : dans un monde aussi compétitif, jusqu’où sont prêts à aller les candidats pour obtenir un emploi ?

Kojima se souvient que les grandes entreprises rejetaient ses candidatures sur la seule base du nom de son université, et lorsqu’il parvenait finalement à se rendre à des entretiens de groupe, « en disant que j’écrivais des romans, j’étais accueilli par des rires ». Cela met en lumière une culture du recrutement qui valorise peut-être les apparences au détriment de la créativité et de l’authenticité.

Une mascarade nécessaire

Kojima a expliqué que mentir devenait partie intégrante du processus. « Dans certaines grandes entreprises, si on ne retenait pas votre nom lors de la séance d’information, on ne passait pas à l’étape suivante du recrutement. Il fallait donc poser des questions originales pour capter l’attention », a-t-il ajouté. Cela évoque la nécessité pour les candidats de se conformer à des normes souvent irréalistes et de masquer leur véritable identité.

« Chacun n’avait d’autre choix que de cacher qui il était et de s’adapter à l’entreprise, agissant comme un caméléon. Cette vie quotidienne fausse était à des années-lumière de la recherche d’un emploi se basant sur ses rêves », a remarqué Kojima. En France, ce phénomène peut également être observé, où les jeunes diplômés se sentent parfois contraints de se plier aux attentes spécifiques des entreprises.

Une rencontre décisive

Finalement, Kojima a eu un entretien avec un fabricant d’équipements médicaux, où il a décidé de partager ses véritables sentiments avec le responsable des ressources humaines. À sa grande surprise, celui-ci lui a dit : « Je pense que vous êtes mieux adapté à un domaine créatif, Kojima. Lancez-vous. »

Réorienter ses ambitions

Cet encouragement a convaincu Kojima de concentrer sa recherche sur les industries du jeu et du jouet, dans le but de trouver un poste plus adapté à son rêve. « Je n’avais plus à mentir », a-t-il expliqué. « J’ai parlé sincèrement de mes expériences passées, des romans que j’avais écrits, et de mon parcours créatif, et j’ai présenté mon portfolio de travaux et mes livres d’idées. »

Bien sûr, cette détermination a finalement conduit Kojima à rejoindre Konami en 1986, marquant le début d’une série de titres emblématiques, notamment la célèbre série Metal Gear, suivie de son départ et de la création du studio Kojima Productions, responsable de Death Stranding.

L’honnêteté dans un monde de faux-semblants

Kojima a conclu son essai en pointant du doigt que tant les recruteurs que les candidats mentent durant le processus d’entretien. Cependant, son expérience avec le responsable des ressources humaines chez le fabricant d’équipements médicaux lui a enseigné l’importance de rester honnête dans ces situations.

« Depuis ma deuxième année dans le monde du travail, je me retrouve de l’autre côté de la table lors des entretiens », a-t-il déclaré. « Je suis celui qui écoute les mensonges des étudiants. Cependant, les recruteurs mentent aussi. Cela s’explique par le fait qu’ils ne s’expriment pas seulement en leur nom personnel, mais représentent l’entreprise. Un entretien est un lieu où les mensonges se croisent. »

Une vision éclairante

« Cependant, je ne mens pas. Pas parce que je représente la société, mais parce que j’interagis honnêtement avec les étudiants. Je donne également des conseils à ceux qui ne sont pas adaptés au poste. Tout comme le responsable des ressources humaines, dont je ne me souviens plus du nom, mais qui a changé ma vie. »

En transmettant ces souvenirs et ces enseignements, Kojima jette une lumière fascinante sur le monde du travail, et en particulier sur le processus d’entretien d’embauche, qui reste un rite de passage souvent redouté par de nombreux candidats. Sa position souligne l’importance de l’authenticité et de la sincérité dans un paysage professionnel où les façades peuvent parfois sembler prévaloir. Pour les jeunes professionnels français, cet appel à la vérité dans un monde d’apparences peut servir de précieuse leçon.

En fin de compte, la recherche d’emploi ne doit pas être un simple jeu de masques, mais

Les réflexions de Hideo Kojima sur le processus d’entretien d’embauche

Hideo Kojima a récemment partagé ses réflexions sur le processus d’entretien d’embauche, le qualifiant de « lieu où les mensonges se rencontrent ». Cette déclaration provocante ne fait que souligner la complexité et souvent l’absurdité des démarches de recrutement.

Une inspiration inattendue

Dans un essai publié pour le magazine de style de vie féminin japonais An An, Kojima a révélé qu’il avait récemment visionné le film de 2024 intitulé Rokunin no Usotsuki na Daigakusei (Six étudiants en tromperies). Ce film l’a poussé à réfléchir à ses propres expériences lors de sa recherche d’emploi. Il est intéressant de noter que Kojima a traversé des difficultés similaires à de nombreux jeunes diplômés d’aujourd’hui, ce qui rend son récit d’autant plus pertinent.

Un parcours complexe

En expliquant son parcours, Kojima a raconté que lorsqu’il a commencé à chercher un emploi en 1985, il aspirait à une carrière créative. Cependant, il était désavantagé par un accord tacite entre les entreprises et les universités, où les étudiants prometteurs étaient souvent « achetés » et employés rapidement après leur diplôme.

« En tant que diplômé des arts libéraux d’une université privée de deuxième zone, sans clubs sportifs, sans études à l’étranger, et sans relations, j’étais à un désavantage considérable dans ma recherche d’emploi », a-t-il déclaré (via traduction automatique). Une réalité partagée par de nombreux jeunes diplômés en France, où la renommée de l’école ou de l’université peut influencer lourdement l’accès aux meilleurs postes.

Le mensonge comme nécessité

Malgré son désir de poursuivre une carrière créative, Kojima s’est vite rendu compte qu’il ne pouvait pas se permettre de prendre une année sabbatique ou d’aller à l’école supérieure. « Je n’avais d’autre choix que de me mentir à moi-même et de commencer ma recherche d’emploi », a-t-il déclaré. Cela soulève une question importante : dans un monde aussi compétitif, jusqu’où sont prêts à aller les candidats pour obtenir un emploi ?

Kojima se souvient que les grandes entreprises rejetaient ses candidatures sur la seule base du nom de son université, et lorsqu’il parvenait finalement à se rendre à des entretiens de groupe, « en disant que j’écrivais des romans, j’étais accueilli par des rires ». Cela met en lumière une culture du recrutement qui valorise peut-être les apparences au détriment de la créativité et de l’authenticité.

Une mascarade nécessaire

Kojima a expliqué que mentir devenait partie intégrante du processus. « Dans certaines grandes entreprises, si on ne retenait pas votre nom lors de la séance d’information, on ne passait pas à l’étape suivante du recrutement. Il fallait donc poser des questions originales pour capter l’attention », a-t-il ajouté. Cela évoque la nécessité pour les candidats de se conformer à des normes souvent irréalistes et de masquer leur véritable identité.

« Chacun n’avait d’autre choix que de cacher qui il était et de s’adapter à l’entreprise, agissant comme un caméléon. Cette vie quotidienne fausse était à des années-lumière de la recherche d’un emploi se basant sur ses rêves », a remarqué Kojima. En France, ce phénomène peut également être observé, où les jeunes diplômés se sentent parfois contraints de se plier aux attentes spécifiques des entreprises.

Une rencontre décisive

Finalement, Kojima a eu un entretien avec un fabricant d’équipements médicaux, où il a décidé de partager ses véritables sentiments avec le responsable des ressources humaines. À sa grande surprise, celui-ci lui a dit : « Je pense que vous êtes mieux adapté à un domaine créatif, Kojima. Lancez-vous. »

Hideo Kojima dit que les entretiens d'embauche sont 'un endroit où les mensonges se rencontrent'

Réorienter ses ambitions

Cet encouragement a convaincu Kojima de concentrer sa recherche sur les industries du jeu et du jouet, dans le but de trouver un poste plus adapté à son rêve. « Je n’avais plus à mentir », a-t-il expliqué. « J’ai parlé sincèrement de mes expériences passées, des romans que j’avais écrits, et de mon parcours créatif, et j’ai présenté mon portfolio de travaux et mes livres d’idées. »

Bien sûr, cette détermination a finalement conduit Kojima à rejoindre Konami en 1986, marquant le début d’une série de titres emblématiques, notamment la célèbre série Metal Gear, suivie de son départ et de la création du studio Kojima Productions, responsable de Death Stranding.

L’honnêteté dans un monde de faux-semblants

Kojima a conclu son essai en pointant du doigt que tant les recruteurs que les candidats mentent durant le processus d’entretien. Cependant, son expérience avec le responsable des ressources humaines chez le fabricant d’équipements médicaux lui a enseigné l’importance de rester honnête dans ces situations.

« Depuis ma deuxième année dans le monde du travail, je me retrouve de l’autre côté de la table lors des entretiens », a-t-il déclaré. « Je suis celui qui écoute les mensonges des étudiants. Cependant, les recruteurs mentent aussi. Cela s’explique par le fait qu’ils ne s’expriment pas seulement en leur nom personnel, mais représentent l’entreprise. Un entretien est un lieu où les mensonges se croisent. »

Une vision éclairante

« Cependant, je ne mens pas. Pas parce que je représente la société, mais parce que j’interagis honnêtement avec les étudiants. Je donne également des conseils à ceux qui ne sont pas adaptés au poste. Tout comme le responsable des ressources humaines, dont je ne me souviens plus du nom, mais qui a changé ma vie. »

En transmettant ces souvenirs et ces enseignements, Kojima jette une lumière fascinante sur le monde du travail, et en particulier sur le processus d’entretien d’embauche, qui reste un rite de passage souvent redouté par de nombreux candidats. Sa position souligne l’importance de l’authenticité et de la sincérité dans un paysage professionnel où les façades peuvent parfois sembler prévaloir. Pour les jeunes professionnels français, cet appel à la vérité dans un monde d’apparences peut servir de précieuse leçon.

Les apprentissages pour les candidats français

Il est essentiel pour chaque candidat de comprendre qu’un entretien d’embauche ne doit pas devenir un jeu de faux-semblants. En effet, la culture de l’honnêteté et de l’ouverture peut favoriser des environnements de travail plus sains et plus productifs. Dans un pays comme la France, où la dynamique professionnelle peut parfois sembler rigide, l’encouragement à l’authenticité est une bouffée d’air frais.

Les récits comme celui de Kojima montrent qu’il est possible de trouver sa voie en se restant fidèle à soi-même. Pour les jeunes diplômés français, construire une carrière sur les bases de l’authenticité et de la passion peut mener à des résultats bien plus fructueux que de tenter de se conformer à des attentes qui ne résonnent pas avec leur véritable identité ou leurs aspirations.

Vers une évolution du processus de recrutement

Les témoignages de personnalités comme Kojima pourraient également inciter les entreprises à repenser leurs méthodes de recrutement. Si les candidats se sentent obligés de mentir ou de se présenter sous un jour faux pour correspondre à des clichés, cela démontre une lacune dans le système de recrutement. Les entreprises doivent s’efforcer de créer des espaces où les candidats se sentent libres d’exprimer leur individualité, tout en mettant en avant leurs compétences et leur créativité.

De plus, en cherchant à comprendre les passions et les motivations des candidats, plutôt que de se concentrer uniquement sur des critères académiques ou des expériences passées, les recruteurs pourraient découvrir des talents incroyables qui pourraient s’avérer être de véritables atouts pour l’entreprise.

Conclusion : l’importance de l’authenticité

En somme, les mots de Hideo Kojima résonnent avec une profonde vérité sur le monde du travail d’aujourd’hui. Les candidats comme les recruteurs ont la responsabilité de cultiver un environnement où l’honnêteté et la transparence prévalent. Au lieu de voir les entretiens d’embauche comme un simple processus de sélection, ils devraient être perçus comme une occasion de bâtir des relations interpersonnelles authentiques, qui peuvent mener à un épanouissement professionnel réel.

Si chacun s’engage à être véritable, non seulement le parcours professionnel de chacun en sera amélioré, mais les environnements de travail dans leur ensemble s’en retrouveront assainis et enrichis, donnant naissance à une culture d’entreprise plus dynamique, diverse et humaine.

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