Troy Baker en Indy prouve qu’on n’a pas besoin de « voler l’âme des acteurs » avec l’IA, dit Harrison Ford.

Alex Vandecker
Alex Vandecker
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La performance de Troy Baker dans le rôle d’Indiana Jones démontre que l’intelligence artificielle n’est pas nécessaire pour faire perdurer certains personnages, selon Harrison Ford.

Baker a incarné l’aventurier emblématique dans le jeu Indiana Jones and the Great Circle, sorti l’année dernière sur Xbox et PC, et qui sera bientôt disponible sur PS5 cette année.

Bien que l’apparence d’Indiana Jones dans le jeu soit inspirée de celle de Ford, c’est la voix et la performance de capture de mouvement qui ont été fournies par Baker.

Récemment, lors d’une interview avec le Wall Street Journal, Ford a suggéré que la performance de Baker constitue une réponse parfaite à ceux qui estiment que l’IA pourrait être utilisée à l’avenir pour créer de nouvelles performances d’acteurs, qu’ils soient retraités ou décédés.

Le journaliste a demandé à Ford s’il prenait des précautions pour s’assurer que des versions numériques de lui, réalisées par IA, n’apparaîtraient pas dans des films après son décès. Cette question était d’autant plus pertinente que ses récents rôles dans Indiana Jones et le Dial du Destin et Captain America: Brave New World impliquaient la capture de son apparence pour le transformer en un Indy plus jeune et en le Red Hulk, respectivement.

Ford a répondu qu’il n’était pas nécessaire d’utiliser l’IA pour créer artificiellement de nouvelles performances, car il existe d’autres moyens de faire perdurer ses personnages.

« Vous n’avez pas besoin de l’intelligence artificielle pour voler mon âme », a expliqué Ford. « Vous pouvez déjà le faire pour des broutilles avec de bonnes idées et du talent. »

En se référant à la performance de Baker en tant qu’Indy, il a ajouté : « Il a fait un travail brillant, et il n’a pas eu besoin de l’IA pour cela. »

La critique de VGC sur Indiana Jones and the Great Circle a particulièrement souligné la performance de Baker, déclarant : « Le plus grand compliment que nous puissions lui faire est que la seule façon de savoir que ce n’était pas Harrison Ford, c’est que Ford a 82 ans. »

« L’imitation de Baker est si bonne qu’évoquer une imitation semble injuste, c’est une performance sans défaut, » avons-nous écrit. « Le côté sérieux, le côté sarcastique, tout ce qui constitue Indy dans The Great Circle est exactement comme cela devrait être. Cela contribue à l’impression qu’Indiana Jones dans The Great Circle est réellement le sixième film Indy perdu. »

Cette discussion sur la performance de Troy Baker et les nouvelles technologies, y compris l’intelligence artificielle, soulève des questions essentielles sur l’avenir du cinéma et la manière dont les personnages emblématiques pourraient continuer à vivre à l’écran. La nostalgie qui entoure des personnages tels qu’Indiana Jones est immense, et la crainte de voir l’IA remplacer de véritables performances humaines dans le divertissement n’est pas infondée.

Dans le paysage cinématographique actuel, des figures emblématiques comme Harrison Ford ne sont pas seulement des acteurs ; ils incarnent des personnages qui ont résisté à l’épreuve du temps. Ces personnages sont souvent le produit de récits puissants, d’une écriture soignée et de performances authentiques. Il est crucial de respecter l’œuvre originale tout en explorant les nouvelles technologies qui peuvent enrichir, mais non remplacer, l’art de la narration.

En ce sens, le point de vue de Ford sur la performance de Baker est révélateur. L’acteur, ayant lui-même incarné Indiana Jones dans plusieurs films à succès, a vu son personnage évoluer à travers le temps et les époques. Il comprend l’importance d’une interprétation vivante, qui est capable de capturer l’essence même du personnage, et non simplement de reproduire une apparence ou une voix par le biais de l’IA.

Les efforts de Baker pour honorer le personnage d’Indiana Jones sont un exemple parfait de ce que peut apporter un acteur talentueux. Malgré la technologie moderne, il est évident que sans le désir de rendre hommage à l’original, à son esprit et à son caractère, rien de ce que l’on tente de reproduire ne pourra jamais vraiment fonctionner. Ce mélange de passion, de créativité et de respect est ce qui permet à des personnages comme Indy de perdurer, même sans l’usage de techniques numériques avancées.

Ce débat sur l’intelligence artificielle et les performances numériques continue de prendre de l’ampleur. Avec la montée en puissance de la technologie, il est normal de se demander où se situe la limite éthique. Quand l’IA est utilisée pour créer des versions numériques d’acteurs décédés, est-ce un hommage ou une exploitation ? Les studios doivent naviguer prudemment dans ces eaux, car cela touche à des questions profondes sur l’identité, l’héritage et le respect envers ceux qui ont contribué à l’industrie cinématographique.

Aujourd’hui, certains films et séries tentent déjà d’incorporer des performances numériques d’acteurs grâce à l’IA, mais cela soulève souvent des critiques et des préoccupations concernant la représentativité et l’authenticité. On se demande si ces versions numériques représentent vraiment l’esprit des personnages que l’on chérit ou si elles ne sont qu’une pâle imitation, manquant de l’âme et de la nuance qu’un acteur humain peut apporter.

Il est donc d’une importance capitale pour les créateurs de contenu de réfléchir soigneusement à la manière dont l’IA pourrait être intégrée dans leurs projets. La collaboration entre des artistes talentueux et les nouvelles technologies est certainement une voie à explorer, mais cela doit se faire avec prudence et respect pour les œuvres précédentes. En réalité, les meilleures performances proviennent de talents humains capables de puiser dans leur expérience vécue, leur émotions et leur passion pour créer un lien sincère avec le public.

Il est également fascinant de considérer comment bientôt, les niveaux d’immersion que les jeux vidéo et les films peuvent offrir répondront à ces questions plus larges sur l’authenticité. Alors que des jeux comme Indiana Jones and the Great Circle continuent d’élever le niveau de la narration interactive, ils permettent aux joueurs de vivre l’aventure tout en honorant le personnage d’Indiana Jones. Cette approche ne nécessite pas seulement de la technologie, mais un profond respect et une compréhension du protagoniste.

En conclusion, la déclaration de Ford sur l’illumination apportée par Baker soulève plusieurs réflexions sur le droit d’auteur, la préservation de l’authenticité d’un personnage et l’intégration de l’IA dans le processus créatif. Certes, les nouvelles technologies peuvent offrir de nombreuses options, mais elles ne peuvent remplacer l’unicité d’une performance humaine. La magie du cinéma repose sur cette humanité, sur la capacité d’un acteur à transmettre des émotions et à établir une connexion indélébile avec le public. C’est cette magie qui continuera à faire vibrer des générations de spectateurs, bien au-delà de la poussière du temps.

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