Keiichiro Toyama, directeur reconnu pour ses jeux d’horreur et créateur du célèbre « Silent Hill », présente son nouveau projet « Slitterhead ». Selon lui, comme pour ses précédents jeux, ce titre offrira aux joueurs une expérience originale, bien qu’elle puisse apparaître comme « imparfaite » par certains aspects.
Dans une interview accordée à GameRant, Toyama explique : « Depuis le tout premier Silent Hill, nous avons toujours cherché à innover et à offrir quelque chose de nouveau, quitte à ce que le résultat soit un peu brut. Cette approche a été constante dans tous mes projets, y compris pour Slitterhead. »
La sortie de Slitterhead est prévue pour le 8 novembre sur Xbox Series X/S, PlayStation 4, PlayStation 5 et PC via Steam et l’Epic Games Store.
Plus tôt cette année, VGC a eu l’occasion de s’entretenir avec Toyama sur son parcours au sein des Studios PlayStation et ses ambitions pour ce premier jeu développé sous l’égide de Bokeh, son nouveau studio.
« Avec Sony, la tendance était à la production de jeux à gros budgets. La marque Studio Japan semblait vouloir prendre cette direction », confie Toyama à VGC. « Mon objectif a toujours été de créer des jeux originaux. Je pense pouvoir y parvenir même avec un budget limité. Cela me permet également de mieux m’exprimer. En devenant indépendant, j’ai pu poursuivre cette voie. Mon expérience chez Sony m’a vraiment aidé à réaliser ce que je voulais faire. »
En décembre 2020, Toyama quitte PlayStation pour fonder Bokeh Game Studio avec Junya Okura, le principal designer de la série Gravity Rush, et Kazunobu Sato, designer principal de l’exclusivité PS3, Puppeteer.
### Contextualisation pour un public français L’industrie du jeu vidéo en France est très réceptive aux jeux qui offrent des expériences insolites et novatrices, ce qui pourrait expliquer l’attraction pour des créateurs comme Toyama. La scène du jeu indépendant en France est particulièrement dynamique, avec des événements comme l’IndieCade Europe qui se tient à Paris, mettant en lumière des créateurs innovants du monde entier. Il est donc logique que l’approche de Toyama, qui privilégie l’originalité même au prix de certaines aspérités, résonne potentiellement chez les joueurs français. ### Importance de l’indépendance créative L’indépendance de Toyama – passer de l’ombre protectrice d’un géant comme Sony à un entreprenariat plus risqué mais libre avec Bokeh – est le reflet d’une tendance plus large dans l’industrie du jeu vidéo où de nombreux créateurs renommés quittent des studios établis pour explorer leur créativité sans les contraintes des grands studios. Ce phénomène est également visible en France, où des vétérans de l’industrie se tournent vers des projets plus personnels et souvent plus innovants. ### L’innovation dans la tradition de l’horreur Les créations précédentes de Toyama, en particulier Silent Hill, ont laissé une marque indélébile dans le genre horreur, influençant de nombreux jeux français tels que « Amnesia » ou « Alone in the Dark ». Avec « Slitterhead », Toyama semble vouloir pousser les limites du genre encore plus loin. Cela pourrait intéresser les joueurs français qui ont une appétence pour les expériences de jeu qui ne se contentent pas de suivre les conventions mais cherchent à les subvertir. Toyama et son équipe chez Bokeh promettent ainsi de mélanger l’horreur avec des éléments plus atypiques, ce que l’on peut espérer voir se refléter dans une narration et une mécanique de jeu uniques, susceptibles de capturer l’imagination d’un public international, y compris français. ### Conclusion En définitive, l’œuvre de Toyama, et en particulier « Slitterhead », représente une certaine philosophie de création dans le jeu vidéo : celle où l’authenticité et l’innovation priment sur la perfection polie des gros titres commerciaux. C’est une vision qui peut résonner particulièrement en France, où la culture apprécie et soutient souvent les arts incluant le cinéma et la littérature qui prennent des risques. « Slitterhead » semble prêt à s’inscrire dans cette tradition, offrant aux joueurs une plongée dans l’inconnu, à la découverte de l’horreur sous un jour nouveau et peut-être imparfait, mais profondément original.
