L’investissement de Rocksteady dans « Hogwarts Legacy » soulève plusieurs questions intéressantes quant à l’avenir des jeux vidéo et la collaboration inter-studios sous l’égide de grandes maisons comme Warner Bros. Cette stratégie pourrait signaler une nouvelle ère de développement de jeux, où les compétences et les ressources sont partagées entre différents studios pour optimiser la qualité et l’efficacité de la production.
En explorant en profondeur le travail collaboratif de Rocksteady avec d’autres filiales de Warner, il est clair que la société cherche à tirer parti de ressources partagées tout en évitant les écueils qu’elle a rencontrés avec « Suicide Squad: Kill the Justice League ». Cette approche pourrait non seulement revitaliser Rocksteady, mais aussi apporter une nouvelle dimension de créativité et d’innovation à leurs futurs projets.
Le soutien continu de Warner Bros. à Rocksteady, malgré les récents défis, démontre un engagement à long terme envers ses studios et une volonté de naviguer à travers les périodes turbulentes sans sacrifier l’emploi. Cette décision révèle une stratégie potentiellement plus stable et optimiste pour l’avenir de la création de jeux au sein du portfolio de Warner Bros.
Cependant, les questions demeurent quant à la manière dont les grands éditeurs et développeurs peuvent réussir à équilibrer les attentes commerciales avec l’intégrité créative et technique de leurs projets. Avec cette nouvelle orientation vers des collaborations étroites et des projets partagés, Rocksteady et Warner Bros. semblent chercher un moyen de renforcer leur position sur le marché tout en continuant à innover et à captiver les gamers autour du globe.
Rocksteady Studios, la société connue pour ses emblématiques jeux Batman Arkham, participe désormais au développement d’une version inédite et non encore annoncée de « Hogwarts Legacy », sous la forme d’une « Director’s Cut ». C’est ce que rapporte un récent article de Bloomberg, qui révèle par ailleurs les difficultés rencontrées par le studio lors de la création de « Suicide Squad: Kill the Justice League », un jeu en service continu qui n’a pas rencontré le succès espéré et a engendré une perte de 200 millions de dollars pour la société mère, Warner Bros.
Quelques semaines après le lancement peu convaincant de ce dernier en février, David Haddad, le président de Warner Bros. Games, aurait fait le déplacement jusqu’au bureau londonien de Rocksteady pour mettre à jour les équipes sur les intentions futures de l’entreprise vis-à-vis de leurs studios. Selon les informations recueillies, Haddad aurait profité d’une réunion générale pour exprimer le désir de l’entreprise de renforcer la collaboration entre ses douze studios, qui incluent également TT Games, NetherRealm Studios, Monolith Productions, Warner Bros. Games Montréal, Avalanche Software et Warner Bros. Games Boston.
Lors de cette intervention, Haddad aurait également mentionné que l’entreprise de jeux vidéo de Warner était relativement sous-dotée en personnel par rapport à d’autres éditeurs. Toutefois, il aurait rassuré les employés en déclarant qu’aucun licenciement n’était prévu chez Rocksteady.
Toujours selon Bloomberg, un grand nombre de développeurs de Rocksteady seraient aujourd’hui impliqués dans le développement d’une nouvelle mouture de « Hogwarts Legacy », qui a déjà vendu plus de 24 millions d’exemplaires depuis sa sortie en février dernier. Le jeu, qui se situe dans l’univers de Harry Potter, a même dépassé « The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom » en tant que jeu le mieux vendu de 2023, et a récemment bénéficié d’une mise à jour gratuite pour cet été.
Ce pivot vers « Hogwarts Legacy » survient après un parcours houleux de Rocksteady dans le domaine des jeux en service continu. Il semblerait que les dirigeants du studio envisagent également de proposer un nouveau projet de jeu solo à Warner Bros. Games, marquant ainsi un retour potentiel aux racines qui ont forgé le succès de Rocksteady avec la série Arkham.