Les créateurs de The Last of Us expliquent pourquoi Abby n’est pas musclée dans la saison 2

Alex Vandecker
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Les showrunners de la série The Last of Us, Neil Druckmann et Craig Mazin, ont récemment expliqué pourquoi l’actrice Kaitlyn Dever, qui incarne Abby, ne sera pas aussi musclée que son homologue du jeu vidéo.

La série The Last of Us de HBO fera son retour en avril prochain et abordera certains, mais pas tous, les événements du deuxième volet développé par Naughty Dog. Kaitlyn Dever rejoindra le casting dans le rôle d’Abby, qui est l’un des personnages principaux de The Last of Us Part 2.

Depuis l’annonce du casting, de nombreux fans se sont interrogés sur le choix de Dever, qui affiche généralement une silhouette fine, pour jouer le rôle d’Abby, un personnage très musclé dans le jeu vidéo. À l’approche de la première de la série, Neil Druckmann et Craig Mazin ont souhaité éclaircir ce choix.

« Nous accordons plus d’importance à la performance qu’à tout autre critère », a déclaré Druckmann à Entertainment Weekly. « Nous avons besoin de quelqu’un qui puisse vraiment capturer l’essence de ces personnages. Nous ne tenons pas tant que ça compte de savoir si l’acteur ressemble exactement au personnage en matière de sourcils, de nez ou de silhouette. Ce n’est pas l’élément le plus important, même si ce n’est pas complètement négligeable. »

Druckmann affirme qu’une partie de la raison pour laquelle Abby possède une telle musculature dans le jeu provient du fait que, lorsqu’on incarne Abby dans The Last of Us Part 2, elle doit davantage se rapprocher du style de jeu de Joel, alors qu’Ellie est censée faire ressentir plus de vulnérabilité, mais aussi une agilité accrue.

« Nous aurions eu du mal à trouver quelqu’un d’aussi talentueux que Kaitlyn pour interpréter ce rôle », explique Druckmann. « Dans le jeu, vous devez jouer les deux personnages [Ellie et Abby] et nous avons besoin qu’ils aient des styles de jeu différents. Nous avions besoin qu’Ellie soit plus légère et capable de se faufiler, alors qu’Abby devait jouer un peu comme Joel, en ayant cette puissance qui lui permet de maîtriser physiquement certaines situations. »

Il précise également que « cela ne joue pas un aussi grand rôle dans cette version de l’histoire, car il n’y a pas autant d’action violente de manière répétée. C’est plus axé sur le drame. Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’action ici, mais ce sont des priorités différentes sur la façon de l’aborder. »

Parmi les nouvelles recrues du casting, on trouve Young Mazino dans le rôle de Jessie, Danny Ramirez dans celui de Manny, Tati Gabrielle dans le rôle de Nora, Ariela Barer en Mel et Spencer Lord en Owen.

Il a été confirmé que la saison comptera sept épisodes, soit deux de moins que la première saison. La saison deux ne couvrira pas l’intégralité de The Last of Us Part 2, et Craig Mazin, co-créateur de la série, a déclaré que celle-ci pourrait s’étendre au-delà des trois saisons initialement prévues.

Cette décision concernant la représentation d’Abby a suscité des débats parmi les fans. Certains estiment qu’il est important que les adaptations restent fidèles à l’apparence physique des personnages de jeux vidéo, surtout dans un univers comme celui de The Last of Us, qui a été acclamé tant pour son gameplay que pour sa narration. D’autres, cependant, soutiennent que la profondeur d’un personnage ne réside pas uniquement dans son apparence, mais aussi dans son interprétation et sa capacité à transmettre des émotions. Cette perspective rejoint une tendance plus générale dans le monde des adaptations, où l’interprétation des personnages semble prendre le pas sur leur représentation visuelle.

D’autres approches similaires peuvent être observées dans le cinéma et la télévision. Des adaptations comme celles de jeux vidéo ou de romans à succès mettent souvent l’accent sur la performance des acteurs, cherchant à recréer l’essence des personnages plutôt que leur apparence physique exacte. Cela permet également d’ouvrir la voie à une représentation variée et diverse, reflétant une palette plus large d’expériences humaines qui ne se limite pas à un idéal physique souvent stéréotypé.

Ce débat sur l’importance de la ressemblance physique s’étend également au-delà des adaptations de jeux vidéo. Des séries télévisées et films ont souvent choisi de dépeindre leurs personnages d’une manière qui capte leur personnalité et leurs luttes, même si cela signifie une déviation par rapport à leur conception d’origine. Cela soulève des questions sur l’authenticité de l’adaptation et la manière dont les personnages sont perçus par le public.

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Dans le cas de The Last of Us, la relation entre Abby et Ellie est complexe, et l’écriture des deux personnages joue un rôle central dans l’impact émotionnel de l’histoire. Les récits incluent des thèmes de perte, de rédemption et de survie, qui sont intrinsèques à l’œuvre originale. En se concentrant sur la performance et l’expression de ces émotions, Druckmann et Mazin semblent viser à créer une atmosphère qui puisse résonner avec les spectateurs de manière plus significative que si l’accent était mis uniquement sur l’apparence physique des personnages.

Il est également intéressant de noter que le domaine du jeu vidéo lui-même évolue. Les personnages ne sont plus simplement des avatars physiques à contrôler ; ils sont souvent dotés d’histoires riches et profondes. Cela a été particulièrement vrai dans des jeux narratifs tels que The Last of Us, où chaque personnage a une place importante dans l’intrigue globale. La seconde partie du jeu, tout en continuant l’histoire de Joel et Ellie, met également en parallèle le parcours d’Abby et interroge la notion de moralité dans un monde post-apocalyptique.

Cela soulève de la manière dont les histoires de vengeance, de perte et de pardon sont représentées dans la série. La décision de ne pas se concentrer sur une représentation visuelle exacte d’Abby pourrait permettre à la série d’explorer ces thèmes de manière plus nuancée. De plus, en se focalisant sur la performance de Dever et sa capacité à exprimer les luttes internes et les dilemmes moraux, la série pourra enrichir encore davantage le portrait complexe des personnages qui fait la renommée de l’œuvre originale.

Enfin, il convient de mentionner que cette adaptation contribue à redéfinir les attentes du public concernant les adaptations de jeux vidéo. The Last of Us est déjà considéré comme l’une des meilleures adaptations, tant pour son respect du matériau source que pour son approche innovante de la narration. La décision d’ajuster les physiques des personnages en fonction des compétences d’interprétation des acteurs pourrait également influencer d’autres adaptations à venir, meuglant les attentes et les discussions autour de ce qui constitue une représentation fidèle.

Alors que nous nous préparons à plonger dans cette nouvelle saison de The Last of Us, il sera fascinant de voir comment ces décisions affectent la réception des personnages et des histoires. Avec une exploration profonde de l’humanité au milieu du chaos, la série semble prête à offrir une expérience émotionnelle qui va au-delà des simples visuels, invitant les spectateurs à réfléchir sur la nature de la bonté et du mal, ainsi que sur les liens qui nous unissent même dans les moments les plus sombres.

Alors, à vos agendas, car la saison promet de nombreuses surprises, tant au niveau de la narration que des performances, et nous sommes impatients de découvrir comment les choix audacieux des showrunners donneront vie à cet univers si cher à de nombreux fans. En attendant, la discussion continue autour du casting, des choix narratifs et de la manière dont les adaptations peuvent évoluer et s’adapter aux attentes du public moderne.

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