Lorsqu’il s’est approché des officiers, ces derniers ont constaté qu’il tenait une mini-réplique de « Master Sword », dont la lame mesure 15 centimètres. Effectivement, ce modèle peut dévoiler sa lame sur simple pression d’un bouton. Malgré les affirmations de Bray, qui soutenait avoir acheté l’épée comme un jouet pour aider à la concentration, la police l’a interpellé pour port d’objet tranchant en public.
Dans le contexte légal britannique, il est illégal de porter la plupart des couteaux ou autres armes en public sans raison valable. La principale exception à cette règle concerne les couteaux de poche pliables dont la lame ne dépasse pas 7,62 centimètres (3 pouces). Bray a admis que la présence de l’épée pourrait être perçue comme une menace par d’autres passants, mais il a insisté sur le fait qu’il n’aurait jamais utilisé l’objet comme une arme.
Cependant, il a été jugé et a écopé de quatre mois de détention en plus de devoir payer une surtaxe de 154 livres destinée aux victimes. La police de Warwickshire, via le sergent Spellman de l’unité d’enquêtes de la patrouille, a affirmé : « Nous appliquons une tolérance zéro en ce qui concerne le port d’articles tranchants en public, et M. Bray en a fait les frais. Il est possible de trouver des jouets pour la concentration qui ne comportent pas de lames de 15 centimètres. Il aurait aussi pu éviter de marcher dans la rue en les tenant devant lui. Avec un peu plus de sensibilisation aux enjeux, Bray aurait pu éviter tout contact avec la police. »
Cette affaire soulève des questions sur la responsabilité individuelle et la reconnaissance de la pop culture dans des situations de tous les jours. « The Legend of Zelda » étant une franchise mondialement reconnue, il est clair que la symbolique de l’épée peut être diversement interprétée, variant entre un simple souvenir de collection à un potentiel instrument intimidant.
Ce cas met également en lumière la rigueur de la loi britannique concernant le port d’armes blanches et la différence notable entre les législations de divers pays, y compris la France où le port d’une arme blanche en public sans motif légitime est également sujet à des sanctions similaires sous l’égide de la sécurité publique.
En conclusion, la mésaventure de M. Bray incite à une réflexion sur le rôle des artefacts culturels dans la société contemporaine et interroge sur la ligne parfois fine entre un hommage à une œuvre et la violation de la loi. Elle rappelle ironiquement que même les échos les plus ludiques de nos fictions préférées peuvent mener à des conséquences bien réelles. La prudence est donc de mise pour tous les amateurs de répliques issus de l’univers vidéoludique ou cinématographique.
