« Harada, le patron de Tekken, révèle qu’il a quitté Namco un an après les critiques sur Tekken 4 »

Alex Vandecker
Alex Vandecker
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Le producteur de la série Tekken, Katsuhiro Harada, a récemment révélé qu’il avait quitté Namco pendant un an après la sortie de Tekken 4 en raison du stress causé par la réception du jeu.

Le contexte de la sortie de Tekken 4

Tekken 4 a été lancé dans les salles d’arcade en août 2001, avant d’être porté sur PlayStation 2 l’année suivante. Bien que les critiques n’aient pas été véritablement négatives, elles étaient assez mitigées. Par exemple, le site IGN a attribué au jeu la note de 9/10, tandis que le magazine Edge ne lui a donné que 6. Ce mélange d’opinions a laissé la communauté dithyrambique, avec des fans passionnés d’un côté et des critiques acerbes de l’autre.

Les échos du passé et la réception initiale

Ce lundi, un abonné de Harada sur X (anciennement Twitter) a salué Tekken 4, le qualifiant de « Tekken le plus authentique et mature jamais sorti », et a notamment apprécié l’introduction des scènes interactives. Harada a réagi à cette louange en soulignant que, bien qu’il fût heureux d’entendre des éloges pour Tekken 4 aujourd’hui, il avait, à l’époque, l’impression que le jeu avait été si mal accueilli qu’il avait perdu une grande partie de ses cheveux en raison du stress. Cela illustre bien la pression à laquelle sont confrontés les développeurs de jeux vidéo : réaliser une suite à un succès monumental, tout en introduisant de nouvelles mécaniques, n’est pas une tâche aisée.

Une pression qui laisse des traces

« Je suis conscient de ce genre de louanges, » a déclaré Harada. « Mais à l’époque, je recevais des critiques incessantes — je n’avais aucun allié. Pas un seul. C’est une histoire bien connue au sein de l’entreprise. » Ses paroles révèlent à quel point il avait pris personnellement les retours négatifs sur le jeu, une réaction courante chez les créateurs qui investissent leur temps et leur passion dans un projet.

« Le stress était tel que j’ai développé une condition mystérieuse qui a fait tomber tous les cheveux du côté droit de mon corps — juste du côté droit. Même les cheveux de mes bras, mes sourcils et mes cils ont disparu, » confie-t-il. Ce témoignage est rare et expose une réalité souvent ignorée par le grand public : le prix personnel que certains créateurs paient pour leur travail.

La réévaluation des jeux dans le temps

« Maintenant, de nos jours, les critiques ont tous oublié leurs plaintes, et seules demeurent les voix de ceux qui veulent louer le jeu. C’est la seule raison pour laquelle il est désormais traité comme un chef-d’œuvre. Pour moi, que ce soit bon ou mauvais, ce titre reste un rappel constant et une leçon pour moi-même, » a-t-il ajouté. Son constat met en lumière le phénomène selon lequel les opinions évoluent avec le temps, et ce qui était une source de désespoir peut finalement devenir un symbole de fierté.

Un succès commercial paradoxal

Harada a également noté que, bien que Tekken 4 se soit bien vendu (« pour rendre les choses encore plus déroutantes pour moi »), il détient les pires évaluations sur Metacritic et les avis utilisateurs parmi tous les jeux Tekken numérotés. Ce paradoxe soulève des questions intéressantes sur la nature même des critiques vidéoludiques : un succès commercial peut-il vraiment compenser une réception critique négative ? La réponse à cette question est autant subjective qu’elle est variable. Les attentes des joueurs influencent fortement les retours, et ce qui peut sembler une mauvaise expérience pour certains peut être un régal pour d’autres.

Une épreuve de loyauté et de passion

« En fait, il y a eu une période – juste pendant une année, avant le début du développement de Tekken 5 – où j’ai quitté Namco à cause du stress et du choc, » a raconté Harada. « Ce n’est pas un fait largement connu, néanmoins. » Son départ temporaire souligne la tension et la pression qui règnent dans l’industrie du jeu vidéo, où la passion coexiste souvent avec l’angoisse et le doute.

Les controverses avec la communauté des fans

Le mois dernier, Harada a fait parler de lui en s’attaquant à un fan de Tekken et à « des gens comme eux » pour avoir exprimé des plaintes concernant l’apparence d’un personnage récurrent, Anna Williams. « Vous menacez de quitter si elle n’est pas ramenée, vous vous plaignez au moment où elle revient, » a-t-il expliqué. « Vous exigez qu’elle soit réadaptée alors qu’elle a été complètement redessinée de zéro, y compris son modèle et son cadre. Et si elle revenait effectivement à son ancien look, vous diriez simplement : ‘c’est du recyclage’. »

Ce type de commentaire illustre la complexité des relations entre développeurs et fans. Les créateurs, comme Harada, attendent souvent des retours constructifs sur les changements, mais la pression d’une communauté passionnée peut parfois aboutir à des réactions contradictoires.

Le nouvel avenir de Tekken

« De toute façon, votre méthode d’exprimer votre opinion et le contenu de votre argument sont complètement non constructifs, totalement inutiles, et, avant tout, irrespectueux envers les autres fans d’Anna qui attendent vraiment son retour, » a-t-il ajouté. Les attentes des fans sont un véritable double tranchant ; d’une part, cela pousse les développeurs à innover, mais d’autre part, cela peut également créer des tensions inévitables.

Un nouvel épisode qui approche

La saison 2 de Tekken 8 commence le 3 avril avec Anna comme premier personnage téléchargeable. Les joueurs ayant accès anticipé pourront débuter cette nouvelle saison dès le 31 mars. Ce nouveau chapitre visera à capturer l’attention des fans, alors qu’ils espèrent des améliorations et des ajouts excitants, mais à quel prix ?

Dans les mois à venir, la communauté des joueurs, ainsi que les critiques, observeront de près le chemin que prendra la série. Les leçons tirées du passé, tout comme les attentes pour l’avenir, continueront de façonner le paysage du jeu de combat. Le dilemme entre innovation et fidélité à l’héritage sera un thème central pour les futures itérations de Tekken. Harada et son équipe doivent jongler avec la nécessité de progresser tout en honorant l’histoire riche et complexe de la franchise. La pression est immense, mais pour les vrais passionnés de Tekken, chaque nouvelle sortie est un moment d’excitation et d’attente.

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