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Au fil des années, l’industrie du jeu vidéo a vu émerger des titres qui ont marqué les esprits non seulement par leur gameplay innovant, mais aussi par les controverses qu’ils ont suscitées. Parmi ces jeux, trois se démarquent particulièrement : “Hatred”, “Postal” et “Manhunt”. Ces jeux, développés par des studios reconnus, ont en commun une représentation graphique de la violence qui a choqué et divisé l’opinion publique. “Hatred”, avec son protagoniste nihiliste, “Postal” et son concept provocateur de semer le chaos, et “Manhunt”, un jeu d’infiltration sombre et glaçant, ont tous été au cœur de débats passionnés sur les limites de la représentation de la violence dans les médias. Malgré les interdictions et les critiques, ces jeux ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du jeu vidéo, témoignant de la complexité et de la diversité du médium.
Hatred
“Hatred” est un shooter en 3D isométrique qui invite le joueur à commettre des tueries de masse. Avec des animations particulièrement crues, le jeu se démarque par son approche où le joueur incarne le méchant. Le but ? Parcourir sept niveaux ouverts à la recherche de victimes. Mais au-delà de la violence, le jeu pose une question profonde : quelles sont les motivations derrière une telle haine ? Le studio a voulu offrir une expérience psychologique, poussant le joueur à s’interroger sur ses propres motivations.
Un choix audacieux pour un studio méconnu
Alors que le monde du jeu vidéo tend vers plus de politesse et de couleurs, “Hatred” est apparu comme un véritable contre-pied. Le studio a souhaité offrir quelque chose d’antagoniste, quelque chose qui sort de l’ordinaire. Mais était-ce simplement un coup de pub ou une véritable démarche artistique ? La question reste ouverte.
Des réactions en chaîne
L’impact de “Hatred” ne s’est pas limité aux joueurs. Techniquement, le jeu a été développé avec le moteur Unreal Engine 4 d’Epic Games. Cependant, face à la controverse, Epic Games a demandé au studio de retirer le logo de l’Unreal Engine. Bien que l’outil soit libre d’utilisation, le logo aurait été utilisé sans permission, mettant ainsi Epic Games dans une position délicate.
Un héritage controversé
“Hatred” s’inscrit dans la lignée de jeux comme “Postal” ou “Manhunt”, connus pour leur violence et leur approche dérangeante. Mais au-delà de la controverse, il pose des questions essentielles sur la nature humaine, la morale et les limites de l’art vidéoludique.
“Hatred” est plus qu’un simple jeu vidéo. C’est un phénomène culturel qui a poussé l’industrie et les joueurs à s’interroger sur les limites de ce médium. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il est impossible de nier son impact sur le monde du jeu vidéo.
Postal
Si “Hatred” a suscité de nombreuses controverses, il n’est pas le seul dans ce cas. “Postal”, sorti en 1997, est un autre jeu qui a fait parler de lui pour des raisons similaires. Développé par Running With Scissors et édité par Ripcord Games, “Postal” est un jeu de type run and gun disponible sur plusieurs plateformes, dont Microsoft Windows et Mac OS X.
Un concept provocateur
Dans “Postal”, le joueur incarne le Postal Dude, un personnage vêtu d’un manteau noir et portant des lunettes. Le but du jeu est simple : semer le chaos dans une petite ville. Cette approche, combinée à une violence graphique, a rapidement fait de “Postal” un sujet de débat.
Des répercussions mondiales
La violence extrême de “Postal” n’a pas seulement fait réagir les joueurs et les médias. Elle a également eu des conséquences juridiques. Au Brésil, par exemple, le jeu a été censuré en raison de son contenu. De plus, des jeux comme “Doom”, “Mortal Kombat”, “Requiem”, “Blood” et “Duke Nukem” ont également été interdits dans le pays à la même époque.
Un héritage qui perdure
Malgré les controverses, “Postal” a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du jeu vidéo. Il a donné naissance à plusieurs suites et a même inspiré un film. Aujourd’hui encore, il est cité comme l’un des jeux les plus provocateurs jamais créés.
Manhunt
“Manhunt” est un jeu vidéo d’infiltration et d’action développé par Rockstar North et édité en 2003 par Take2 Interactive sur PlayStation 2. Il a également été porté sur Xbox et Windows en 2004. Le jeu est connu pour sa violence graphique, ce qui lui a valu d’être classifié « Jeunes Adultes » par l’ESRB et d’être interdit aux moins de 18 ans.
Un scénario sombre et glaçant
Le joueur incarne James Earl Cash, un prisonnier condamné à mort pour des raisons inconnues. Son exécution est simulée et il est racheté par un réalisateur de snuff movies, Lionel Starkweather. Cash est alors forcé de participer à un film brutal appelé “Manhunt”, où il est traqué par divers gangs. Le jeu explore les thèmes de la survie, de la violence et de la moralité.
Un gameplay basé sur l’infiltration
“Manhunt” se déroule en vue à la troisième personne et se compose de 20 niveaux, appelés « scènes ». Le joueur doit éliminer les membres des gangs qui le traquent, en utilisant des armes à feu ou en les exécutant de manière furtive. Le jeu évalue la performance du joueur à la fin de chaque scène, attribuant une à cinq étoiles en fonction de la vitesse et de la violence des exécutions.
Controverses et interdictions
La violence de “Manhunt” a entraîné des répercussions juridiques dans plusieurs pays. Il a été interdit en Nouvelle-Zélande, classifié comme un film réservé aux adultes en Ontario, Canada, et confisqué en Allemagne pour violation du code pénal. En Australie, le jeu a été refusé la classification, et en Russie, il a été interdit suite à un incident impliquant un individu nommé Dmitry Vinogradov.